Si l’Île-de-France voit les autres régions métropolitaines gagner du terrain, la région capitale reste la première destination pour les mobilités professionnelles. En effet, selon le Baromètre de la mobilité professionnelle publié par HelloWork début mars, l’Île-de-France arrive en tête des destinations les plus recherchées avec 12,5 % des candidats explorant des offres hors de leur région d’origine. La région francilienne devant ainsi l’Auvergne-Rhône-Alpes (10,6 %), les Pays de la Loire (8,8 %), la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie (8,6 %) et, enfin, la Provence-Alpes-Côte d’Azur (8 %). Autant de régions qui bénéficient du dynamisme économique de leurs bassins d’emploi ainsi que d’un cadre de vie attractif pour les trajectoires de mobilité.
Outre l’attractivité, ici mesurée à partir des consultations des offres d’emploi publiées par les employeurs locaux, certains territoires se distinguent par leur capacité de rétention des actifs, des « talents ». En la matière, c’est l’Auvergne-Rhône-Alpes qui se distingue, avec 64,6 % des habitants en recherche d’emploi qui ne regardent que des offres au sein de leur propre région. Et pour cause, la région lyonnaise offre un tissu économique très diversifié et des perspectives d’emploi pérennes, notamment dans l’industrie, le numérique et le tourisme. La Bretagne (58,5%) et la Nouvelle Aquitaine (56,8%) affichent également une forte rétention de leurs travailleurs. Tandis qu’a contrario, 58,4 % des chercheurs d’emploi du Centre-Val de Loire et 57,2 % de la Bourgogne-Franche-Comté scrutent des opportunités ailleurs. Deux régions présentant un dynamisme économique et une diversité des perspectives moindres.
De Paris jusqu’aux régions
Dans le sens des départs, Paris et sa région voient de plus en plus d’actifs faire le choix d’une mobilité en région. Là encore, c’est la région lyonnaise (Auvergne-Rhône-Alpes) qui concentre le plus de projets de départs en provenance d’Île-de-France, devant la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et les Hauts-de-France. S’agissant des métropoles les plus visées, c’est donc Lyon qui se positionne en tête, juste devant Marseille, Toulouse et Bordeaux. Preuve du rééquilibrage entre les régions et l’Île-de-France en matière d’attractivité : le classement des départements présentant le plus important nombre de départs de ses grandes zones urbaines. Celui-ci est sans appel : quatre départements franciliens occupent les premières places avec, dans l’ordre, Paris (75), les Hauts-de-Seine (92), les Yvelines (78) et le Val-de-Marne (94).
Les velléités de départ varient toutefois selon les secteurs d’activité, avec certains domaines se concentrant tout particulièrement en Île-de-France. De fait, dans le secteur du marketing et de la communication, très centralisé, 72,5 % des actifs franciliens cherchent un emploi exclusivement dans la région parisienne. Tandis qu’à l’inverse, 66 % des travailleurs des métiers de la production et de la maintenance s’intéressent aux industries manufacturières, aéronautiques et énergétiques en régions.