Quelle que soit l’étape de carrière dans laquelle vous vous trouvez, la présence numérique et la construction de votre attractivité en tant que candidat et “porteur de compétences”, ne sont plus des options ! C’est là tout l’objet du personal branding – comprenez le marketing de soi-même – qui consiste à prendre en main sa communication personnelle pour se démarquer et se faire connaître de son environnement professionnel ou encore de son marché. Un atout majeur et décisif lorsque l’on souhaite faire évoluer sa carrière.
« Le personal branding est utile à tous les professionnels qui veulent mieux se valoriser dans le monde du travail. Ce n’est pas qu’une nouvelle mode chez les entrepreneurs qui ont besoin de faire connaître leurs produits et leurs services », affirme Caroline Mignaux, entrepreneure et conférencière, auteure de From zero to hero : bâtir son influence sur les réseaux (Eyrolles). Cela peut concerner un indépendant qui souhaite développer sa clientèle sans être tributaire de la publicité, comme une personne à la recherche d’un nouvel emploi et qui souhaite que son CV et son profil ne se retrouvent pas tout en bas de la pile. Cela permet de sortir du lot. D’une part, parce qu’on est mieux aligné avec qui l’on est et avec ses compétences, et aussi parce qu’en prenant l’initiative et la parole, on arrête de ne faire qu’attendre les opportunités. »
Dans son ouvrage, Caroline Mignaux présente un exercice simple : tracer trois cercles qui se croisent, un pour les éléments de la personnalité, un pour les compétences et un pour les passions. C’est au croisement de ces trois cercles que se retrouve votre “zone de génie”, vos forces sur lesquelles capitaliser pour construire votre personal branding. Et ce, en s’appuyant notamment, et surtout, sur le réseau social professionnel par excellence.

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L’incontournable LinkedIn
LinkedIn, c’est plus de 33 millions de membres début 2025 en France, dont plus de 800 000 entreprises. Autant dire que le réseau social est devenu un outil de réseautage et de personal branding absolument incontournable. « Il faut avoir un profil sur LinkedIn, affirme Hervé Bommelaer, consultant en outplacement associé chez Enjeux Dirigeants et auteur de Trouver le bon job grâce au(x) réseau(x) (Eyrolles). Mais il faut que ce profil soit soigné, cela demande plusieurs heures de travail pour détailler ses expériences, écrire sa présentation, choisir ses images. Cela fait partie des premières choses que l’on fait faire à nos clients, parce que les recruteurs sont aujourd’hui omniprésents sur LinkedIn, de même que les offres. Ne pas s’y mettre peut vite devenir un désavantage concurrentiel majeur. »
Sorte de CV et de profil numérique facilement diffusable et visible, une page LinkedIn personnelle complète est un bien très précieux pour tout bon candidat 2.0. De même que l’utilisation directe de la plateforme, pour entrer en relation avec ses pairs et son secteur, et réseauter. En la matière, il s’agit d’avancer pas à pas, comme le conseille Caroline Mignaux : « Je conseille de commencer par laisser des commentaires, de réagir à ce qui nous intéresse. C’est la première étape vers la rédaction de posts et la construction d’une audience. » Ensuite, il s’agit de s’établir une routine quotidienne, de veille et d’interaction avec son réseau. Comme une sorte d’hygiène professionnelle.
Construire sa présence numérique
« C’est bien d’être sur les réseaux, mais cela ne sert à rien d’être partout, tout le temps, et surtout de la mauvaise manière, prévient Karim Hechmi, alias Tonton Karim, auteur de Devenir un aimant à recruteurs sur LinkedIn ! (Eyrolles). Il faut contacter des gens, développer son réseau petit à petit. Et LinkedIn est aussi un formidable outil de veille, pour se tenir au courant de l’actualité de son secteur et être réactif. »
Cette présence numérique – sur LinkedIn, sur les différentes plateformes d’emploi et sur les réseaux sociaux professionnels – s’apprend et s’acquiert par la pratique. « Le réseautage, on ne l’apprend pas à l’école, confirme Hervé Bommelaer. On l’apprend sur le tard et avec le temps, surtout quand on en a besoin pour évoluer. C’est un sport de contact, avec ses règles, ses bonnes pratiques. L’immense majorité des candidats que nous accompagnons arrivent sans avoir travaillé leur réseau avec assiduité, on les rassure très vite : il n’est jamais trop tard. Et toutes et tous sont aujourd’hui beaucoup plus contactés et employables qu’auparavant. »
Surtout, Caroline Mignaux insiste sur la nécessité de ne pas se précipiter : « Les outils sans méthode ne valent pas grand-chose, c’est le risque de s’éparpiller et de se tromper. » Pour être efficace, la spécialiste du personal branding conseille de tenir un journal pour nourrir ses idées de publications et d’interactions : « Il s’agit de se poser quelques minutes pour coucher ses idées, noter les choses qui nous ont questionné sur la journée, les émotions que l’on a traversées, ce que l’on a appris. Les bons posts se trouvent là. Le réseau et la confiance en soi, et par extension la santé mentale, c’est une question de routine. Comme un jardin, si on ne l’arrose pas et on ne l’entretient pas, les mauvaises herbes poussent. »
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