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Avec le télétravail, la mauvaise maîtrise de l’orthographe est devenue “rédhibitoire” à l’embauche

, par Fabien Soyez

Pour la majorité des employeurs, la maîtrise de l’expression écrite par leurs collaborateurs est fondamentale à l’ère post-Covid, selon un sondage Ipsos pour Le projet Voltaire. Dans le même temps, 76 % indiquent se retrouver confrontés quotidiennement aux lacunes de leurs équipes, avec un impact sur leur efficacité.

Avec la généralisation du télétravail, les employeurs ont vu une recrudescence de courriels et de messages instantanés truffés de fautes d’orthographe et de grammaire, nous apprend un sondage Ipsos pour Le Projet Voltaire, réalisé auprès de 2 500 recruteurs. Pour 86 % d’entre eux, la maîtrise de l’expression écrite par leurs collaborateurs est aussi fondamentale que celle de l’oral, et est encore plus indispensable avec le développement du travail à distance. Mais en parallèle, 76 % indiquent ainsi se retrouver confrontés “quotidiennement aux lacunes” de leurs équipes ; des lacunes qui auraient des répercussions importantes sur leur efficacité professionnelle, mais aussi sur l’image de l’entreprise, pour 93 % d’entre eux.

 

Un critère “rédhibitoire” à l’embauche

Dans ce contexte, la mauvaise maîtrise de la langue française à l’écrit est aussi un critère “rédhibitoire” à l’embauche (à la lecture d’un CV ou d’une lettre de motivation), pour 73 % des recruteurs (contre 13 % pour l’anglais). De plus en plus exigeants, ces derniers placent les fautes d’orthographe, de grammaire ou de conjugaison comme le critère le plus susceptible de disqualifier un candidat, à 83 %. Ensuite, vient une mauvaise qualité d’expression à l’écrit (80 %), un manque de vocabulaire (67 %), une “capacité limitée à convaincre ou à argumenter” à l’écrit (65 %), ou encore un “propos pas structuré” (62 %).

“Tous ces critères constituent les éléments les plus importants pour les recruteurs après la motivation, le savoir-être et les compétences techniques, devant l’expérience professionnelle et la formation initiale”, indique le Projet Voltaire dans un communiqué. “L’efficacité professionnelle est très liée à la maîtrise du français et ce phénomène s’est accentué avec la crise sanitaire. Avec le télétravail il faut pouvoir être beaucoup plus efficace dans sa communication pour être efficace dans sa vie professionnelle”, précise Mélanie Viénot, présidente de l’organisme, au micro de RMC.

À noter que selon l’étude, les fautes d’expression sont également un frein à l’intégration des nouvelles recrues, tout comme à la promotion des salariés. « La qualité de l’expression figure au sommet des critères de recrutement, devant l’expérience professionnelle et la formation initiale », conclut Mélanie Viénot.

 

 

Fabien Soyez

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